Seigneurie de Chaptuzat
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Seigneurie de Chaptuzat

Domaine de Chaptuzat en Bourbonnais Auvergne, demeure de Legowen et Guy_kdr (Forum en construction!)

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Visite d'une filleule à son parrain...

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Amaelle

Amaelle

Un mois et demi de relation cachée…Un mois et demi où, à chaque instant, elle avait envie de partager le bonheur qu’elle vivait… Un mois et demi où, pour préserver la crédibilité de l’être qu’elle aimait, elle s’était tue.
Ils avaient toujours su séparer bien distinctement leur jugement personnel de leur jugement professionnel, et c’était ce qui faisait que leur couple fonctionnait.
Bien sûr lui avait quelques années de plus, alors forcément, c’était donner libre cours aux langues de vipères. Mais lorsqu’il lui avait déclaré sa flamme, elle avait compris qu’elle partageait ses sentiments.
Mais cette déclaration s’était faite dans un climat tendu, et d’un commun accord, ils avaient décidé de préserver leur couple des racontards et autres attaques verbales.
Ama ne souhaitait pas que le sérieux et le libre arbitre de Khris soient remis en cause par l’amour qu’ils se vouaient. Elle savait aussi que si elle avait preuve d’insubordination où de tout autre comportement déplacé à la Coba, il l’aurait sanctionné comme les autres. Elle n’aurait jamais toléré de favoritisme.
Alors ils avaient vécu cachés, pendant un mois et demi, avant de décider qu’ils avaient le droit de vivre leur amour comme les autres, au grand jour. Leur première sortie officielle en couple serait le mariage de Ben et Ranya. Mais entre temps, avec la mutation de la blonde, l’annonce avait été faite, sans qu’elle n’ait le temps de l’annoncer d’abord à son parrain.
Durant tout ce temps, seules trois personnes savaient… Myllia, qui avait fait des avances à Khris, ce dernier ayant décidé de tout lui avouer pour couper court, Sun, en armée avec Ama, et de nature à rester tardivement en taverne, sans quoi le couple n’aurait jamais pu profiter d’un instant ensemble lorsque Khris était à Thiers et Ama sur les routes, de passage sur Thiers 2 fois sur un mois… Et enfin Anye, qui avait surpris les jeunes tourtereaux…
Ama avait une confiance aveugle en son parrain, mais de par son rôle de Mestre de Camp, elle avait jugé plus pertinent de le lui cacher, afin d’éviter qu’il soit soumis à des conflits intérieurs lors des discussions sur Thiers…
Maintenant, elle allait devoir recouvrer la confiance de celui qu’elle aimait énormément et prenait comme modèle, presque son père d’adoption, après la mort d’Alan…

C’est l’esprit contrarié que la blonde atteignit les portes du domaine de Chaptuzat.
Elle fit tinter la cloche, le ventre noué…

Alix

Alix

Encore un réveil trop matinal...Qu'est-ce que ça peut faire chier, parfois, d'avoir un boulot fixe. Et le vieux débris, Haplo, toujours sur le dos. Encore un tas de bleus qui noircissent sur les bras et les cuisses après l'entraînement d'hier. Ah ça, ils pourront protéger Chaptuzat d'une armée, avec le régime qu'il leur impose, le vioc, faut pas s'inquiéter, les Kastel...
Chaque bleu est une insulte à son corps de rêve et sa peau laiteuse. Mais bon, faut bien l'avouer, ça paie bien et elle a jamais tenu un travail aussi longtemps, la tigresse. Même pas de renvoi pour histoire de fesses. Du moins aucune qui n'est été mise à jour...
Elle a bien essayé de cuisiner un peu le maître, au début, plusieurs fois. Son large torse et son immense corps musclé qui lui vaut le surnom de colosse l'émoustillent plus qu'un peu.
Mais chaque fois il l'a repoussée...Pas souvent dans sa vie qu'on l'a rembarrée, la belle Alix. Empaffé ! Ingrat ! Amoureux ! Enfin bon, rien ne coûte de retenter sa chance de temps en temps, loin des yeux couleur d'orage de la Baronne, évidemment.

Bon Dieu que cette garde tire en longueur. On se fait chier. Même les trois corbacs, là, sur leur branche, ont l'air de s'emmerder. Pour peu, yen aurait pas long de marcher jusqu'à la taverne, au petit bourg là, et de s'en mettre une petite derrière l'oreille...Non..non. Elle s'est promis.

Ding Dong Ding Dong !

Ah! De l'animation. Qui c'est celle-là ? Ah mais c'est la blondasse...la fillote. Enfin celle aux cheveux longs, parce qu'il y a aussi une autre blondasse de fillote, impossible de se rappeler sa tronche par contre, mais c'est pas la même. Et Alix, elle aime pas les blondasses, c'est surfait.


Et bien ! Qu'est-ce qu'on peut pour la ptite dame ?

Se rappelant les avertissements d'Haplo, et remarquant l'air un peu renfrogné de la jeune dame, elle se racle rapidement la gorge et recommence, comme une gentille petite garde.

Bonjour,
Que puis-je faire pour vous ?

Amaelle

Amaelle

Toujours focalisée sur ce qu’elle allait bien pouvoir dire à son parrain, Ama se torturait l’esprit quand le bruit de graviers s’écartant sous des chausses la fit relever la tête. Une femme que la petite blonde ne connaissait que de vue s’avançait vers elle. Plutôt jolie, le visage dur, encadré de boucles d’ébène, la femme allait d’un pas rapide.

Arrivée à sa hauteur, elle lui lança un :


Et bien ! Qu'est-ce qu'on peut pour la ptite dame ?

Ama, quelque peu étonnée par cette manière de saluer, prit un air renfrogné. Visiblement, cela eut l’effet escompté puisque la jeune femme reprit de manière plus civilisée.

Bonjour,
Que puis-je faire pour vous ?


Reprenant un air plus aimable, Ama fixa un instant la dame avant de répondre.

Bonjour.
Je suis Dame Amaëlle Varthak. Je viens rendre visite à mon parrain, le Baron.
Je ne suis pas attendue.
Pourriez-vous m’annoncer à lui ?


Ca y est, il était trop tard, plus moyen de faire machine arrière. De toute manière, la blonde l’aimait beaucoup trop pour ne pas lui donner d’explications, elle lui en devait.
Jetant un regard un peu plus loin près d’un arbre, elle désigna Ùndomiel à la garde et ajouta.


Pourriez-vous également quérir un palfrenier pour prendre soin de ma monture s’il vous plait ? La route à été longue pour Ùndomiel…

Amaëlle demeurait impassible bien qu’impressionnée par ce que dégageait la femme en face d’elle. Son regard émeraude tentait de cerner le personnage, mais tout ce qui en ressortait était une impression de mystère et de froideur.

Réajustant ses cheveux et sa cape, la jeune Varthak attendit qu’on l’invite à entrer.

Alix

Alix

Bonjour.
Je suis Dame Amaëlle Varthak. Je viens rendre visite à mon parrain, le Baron.
Je ne suis pas attendue.
Pourriez-vous m’annoncer à lui ?


Ah voilà! C'était ça. Amaëlle Varthak. Les bruits de couloirs mentionnaient souvent ce nom de famille, intimement liée à la vie du Baron, vraisemblablement.
Alix acquiesça, soudain plus aimable à une certaine perspective.


Suivez moi jusqu'au hall d'entrée, je vais chercher sa Seigneurie.

Une bonne occasion de se retrouver seule dans la pièce avec lui, déjà son imaginaire partait au galop. Et en parlant de galop, la jeune désigna sa monture, à la crinière étonnamment noire pour un cheval de blondasse.

Pourriez-vous également quérir un palfrenier pour prendre soin de ma monture s’il vous plait ? La route à été longue pour Ùndomiel…

Bien sûr, madame, il sera pris grand soin de votre monture.

Une corvée qu'elle pourrait facilement refiler au jeune Justin !

Laissant Amaëlle dans le hall quelques (trop courts) instants, la beauté fatale revint pour signifier à la jeune femme qu'elle pouvait monter au salon, le Baron l'attendait. Un air vexé se peignait sur son doux minois.

Amaelle

Amaelle

Contre toute attente, la femme se fit soudain plus aimable. Etait-ce donc de connaître l’identité d’Amaëlle qui lui faisait cet effet là ?

Quelle qu’en fût la raison, elle l’invita à se rendre dans le Hall pour patienter.

Opinant de la tête, elle emboîta le pas de sa guide.

En chemin, elles croisèrent Justin auquel Ama adressa un sourire franc. Alix (c’est comme cela que le jeune homme nomma la femme brune) lui intima l’ordre de s’occuper d’Ùndomiel.

Ayant déjà eu affaire à Justin, Amaëlle le savait doux et aimable. Rassurée de savoir sa jument entre de bonnes mains, elle continua son chemin, guidée par la garde, et rejoignit le hall…

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